Une pièce pétillante et grinçante inspirée de l’œuvre de Dorothy Parker, sur le conformisme, la peur de l’autre et le racisme.
Cruelle et ironique, Dorothy Parker brosse
un portrait sans concession de ce petit monde
qui boit pour oublier tout ce qu’il a… et nous renvoie
violemment au pire de nous même.
« Mauvaise journée demain » c’était il y a plus
d’un demi-siècle et pourtant ce titre nous parle
encore, hélas, « aujourd’hui » !
États-Unis, entre deux guerres. Mme Légion reçoit. Une réception comme tant d’autres, à laquelle on décide d’aller parce que de toute façon il n’y a rien d’autre à faire. Et puis, il faut se montrer, et puis il y aura à boire et à manger, à boire surtout.
On y croisera ces voyageurs, qui détestent tous les pays à part le leur. On dira du mal des autres, qui nous ressemblent tant. Il y aura bien sûr Madame Légion, qui racontera en détail l’Arabie et les Arabes, bien qu’elle n’ait jamais quitté son pays natal. On assistera au drame terrible d’une femme, dont on a osé dire que sa robe la grossissait. Et puis on parlera des noirs, de combien ils sont amusants lorsqu’ils font de la musique ou lorsqu’ils sont acteurs et de combien ils peuvent être ennuyeux lorsqu’ils sont pauvres, sales et malheureux. Mais heureusement que l’on est là pour les aider, malgré leur ingratitude notoire.
Et surtout on boira plus que de raison. Et c’est pour cela que demain, sera une mauvaise journée. Mais est-ce bien là la seule raison ?